Ce vendredi est un des plus beau jour de la vie de Mouloud Blidi, financier algérien de son état. Son fils de huit mois peut être soigné en France. A l'issue d'un long et douloureux combat, le ministère de la Santé français a donné son autorisation pour que Manil soit soigné dans les hôpitaux français.
L'enfant est atteint d'une maladie génétique lui ôtant toute défense immunitaire. Il vit, depuis sa naissance, dans un espace confiné et aseptisé de son appartement, avec sa mère. C'est un «bébé bulle». Pour qu'il guérisse, une seule solution, la greffe de moelle osseuse. Par chance, cette opération est possible : sa sœur est donneuse compatible à 100%. Seulement, l'Algérie ne réalise pas ce type d'opération pour les enfants en dessous de 4 ans : le pays ne dispose pas de pédiatre hématologue pour veiller sur les enfants une fois opérés.
Mouloud Blidi a donc demandé aux hôpitaux français d'opérer son fils, après s'être assuré que la Sécurité sociale algérienne prendrait en charge cette opération, d'un montant de 200 000 euros. Si les équipes médicales des CHU de Marseille, Strasbourg et Lyon sont d'accord pour effectuer l'intervention, l'administration hospitalière a rejeté la demande de Mouloud Blidi. En effet, la Sécurité sociale algérienne a une dette de 34 millions d'euros auprès des établissements de santé français, et ces derniers craignent de se retrouver, une fois encore, devant un impayé.
Un premier fils mort
Alors, Mouloud Blidi entreprend ce qu'il appelle son «travail