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Libération

La hiérarchie du juge Trévidic nie toute pression

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Le premier président de la cour d'appel de Paris récuse les accusations de brimades envers ce juge chargé d'affaires sensibles.
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publié le 13 janvier 2012 à 15h25

Le premier président de la cour d'appel de Paris, Jacques Degrandi, a récusé vendredi toute "intention d'empêcher" le juge antiterroriste Marc Trévidic d'instruire "en toute indépendance" ses dossiers, qualifiant de "manichéen et tendancieux" un article faisant état de brimades exercées envers le magistrat.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, Jacques Degrandi affirme connaître "la difficulté des tâches des juges d'instruction, particulièrement dans les affaires sensibles", et se dit "soucieux de les préserver de toutes pressions".

"Je n'ai pas l'intention d'empêcher M. Marc Trévidic d'instruire en toute indépendance les procédures dont il est saisi", affirme le supérieur de ce juge d'instruction chargé de plusieurs dossiers brûlants (Karachi, moines de Tibéhirine, Rwanda...).

«Amalgames de faits et contractions de propos épars»

Il rappelle toutefois que chacun doit "exercer la plénitude de ses attributions dans le respect des règles éthiques et déontologiques attachées à l'état de magistrat".

Comme le révèle un article de l'hebdomadaire Marianne à paraître samedi, l'USM, principal syndicat de magistrats, est intervenu à la demande du juge Trévidic auprès de la présidente du tribunal de grande instance et du premier président de la cour d'appel de Paris.

Dans un courrier à leur intention, l'USM s'inquiéte de "mesures (...)