Justice et vérité.» Les proches de Wissam El-Yamni ne demandent rien d'autre. C'est de ces deux mots que ses amis ont baptisé son comité de soutien, logé dans un vieux camping-car acheté pour l'occasion. C'est derrière ces deux mêmes et seuls mots qu'ils appellent de nouveau à manifester ce samedi après-midi dans les rues de Clermont-Ferrand, aux côtés de la Ligue des droits de l'homme. Samedi dernier, ils étaient déjà plus de 500 pour la première marche silencieuse. 200 de plus lors d 'un rassemblement mardi soir. La mobilisation s'est renforcée après le déploiement d'un impressionnant dispositif de maintien de l'ordre autour de la Gauthière et des autres quartiers nord de Clermont-Ferrand après que des voitures ont été brûlées le week-end dernier.
«Type rangé». Plus de 400 gendarmes et CRS et deux hélicoptères survolaient ponctuellement les quartiers, la nuit, à basse altitude. Déclenchant l'exaspération des habitants de ce quartier populaire, relativement tranquille. «Qu'est-ce que c'est que cette guerre ? On n'est pas dans les cités de Paris ou de Lyon. On est à Clermont-Ferrand ici», peste un gardien d'immeuble. «On veut faire de la mort de Wissam un truc de jeunes des banlieues», craint une employée du comité de quartier. Elle ajoute : «C'était quelqu'un de bien. Un type rangé qui travaillait, comme beaucoup de gens ici.»
Wissam El-Yamni était issu d'une famille marocaine, venue travailler dans le bassin industriel cle