L'Espion du Président entend dénoncer la «police politique» de Sarkozy. Revue des accusations, en sept points.
1. OPéRATIONS ET éCOUTES SPéCIALES
«Avec les moyens qu'ils ont, ils sont capables de rentrer n'importe où pour aller siphonner un ordinateur ou poser des micros.» Un groupe d'une quinzaine de techniciens officierait à la sous-division «R», qui «sert de couteau suisse à la DCRI et à son chef» d'après les auteurs citant un officier : «Les opérations spéciales constituent la partie la plus sensible du travail de la DCRI, celles qui intéressent forcément le politique. Tout ce qu'ils entreprennent est illégal ! Ils n'ont qu'une règle : le pas vu pas pris. […] Depuis l'arrivée de Squarcini, l'effraction s'est institutionnalisée.»
Pour bluffer la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), la DCRI motivait les demandes d'écoute avec «les mots clefs qui marchaient» selon l'officier Juliette : «Il fallait semer du terrorisme un peu partout pour avoir une chance» d'obtenir le feu vert aux écoutes. «En 2010, la CNCIS fera stopper 57 "zonzons" [écoutes]. A sept reprises, elle alertera même le Premier ministre parce que le motif invoqué ne colle pas avec le contenu des écoutes.»
2. CARLA ET LA RUMEUR
Pour retrouver la source des rumeurs sur une mésentente du couple présidentiel, la DCRI aurait espionné Rachida Dati via un ex-conseiller, Franço