Il y a trois semaines, il expliquait à Libération «réfléchir» à son avenir au sein du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Hier, Michel Kazatchkine (dit «Kaza») a annoncé sa démission prochaine de ses fonctions de directeur exécutif, poste qu'il occupait depuis 2007 après avoir été à l'origine de sa création, dès 2001. Dans un communiqué, Kazatchkine a lié ce départ à des divergences quant à l'orientation future de l'institution. Mais, ces dernières semaines, le directeur a été mis en cause pour des versements effectués par le Fonds à des amis de Carla Bruni-Sarkozy, alors qu'il est lui-même proche de l'épouse du Président. Et, même si, hier encore, l'institution niait tout lien entre les deux événements, la coïncidence est troublante.
Ainsi, le 7 janvier, Marianne révélait, dans un article consacré aux activités philanthropiques de la première dame, que le Fonds avait versé des «sommes conséquentes» à «plusieurs agences appartenant à l'un de ses amis proches»,«au mépris des procédures normales» et «sans appel d'offres».
Campagne. Selon l'hebdomadaire, les contrats se montaient à 3,5 millions de dollars (2,6 millions d'euros) et une partie était destinée à Julien Civange, musicien et témoin de mariage de Carla Bruni. Il s'agissait de financer la campagne HIV Born Free, promue par l'institution sur le thème de la transmission du virus du sida de la mère à l'enfant. Depuis 20