Menu
Libération

L’eau, un bien public ?

Article réservé aux abonnés
Modérateur . Jean-Luc Touly
par
publié le 27 janvier 2012 à 0h00

A Grenoble, l’eau restera le bien de tous

Le développement de l'agglomération grenobloise et de sa région est historiquement indissociable de ses ressources en eau fournie par le «château d'eau» que représentent les Alpes. Napoléon Ier n'avait-il pas imaginé un projet pharaonique d'établissement de 1 800 bains militaires qui ne verra finalement pas le jour ? Dès la moitié du XIXe siècle, avec la maîtrise de l'énergie hydroélectrique, se développe dans la vallée du Grésivaudan, l'industrie papetière, grande consommatrice d'eau. Dans les années 1870, les industriels Joseph Bouchayer et Félix Viallet développent la métallurgie qui survivra jusqu'à dans les années 1980 ; sans oublier la ganterie, la chimie, etc.

L’époque contemporaine est aussi marquée par les enjeux autour de l’eau. La pureté de l’eau de Grenoble est un atout essentiel pour la microélectronique, qui recherche une eau «ultrapure». Politiquement aussi l’eau joue un rôle important. Ainsi, en 1965, le maire, Albert Michalon, pourtant auréolé de sa victoire en décrochant les Jeux olympiques d’hiver à venir, est battu par Hubert Dubedout, ingénieur de son état, qui avait su fédérer un grand nombre de Grenoblois privés d’eau durant la sécheresse de 1964.

D'aucuns conservent en mémoire les démêlés avec la justice de l'ancien maire et ministre de l'Environnement [Alain Carignon, ndlr], à la suite de l'attribution du service des eaux à une filiale de la Lyonnaise. Michel Desto