Mettre sur pied une cinquantaine de débats avec deux médias (Libération et Marianne), une vingtaine d'associations aux modes d'action complémentaires ou opposés et une poignée de fondations, les fameux think tanks, censés alimenter le débat public en idées nouvelles, est une chose impossible. Les Etats généraux du renouveau (EGR) existent pourtant bel et bien.
L’idée de départ est d’une grande simplicité : la société civile doit contribuer à alimenter le débat public. ATD Quart Monde, Emmaüs, le Pacte civique, la Ligue de l’enseignement, Jeudi noir mobilisent au quotidien des militants, des bénévoles pour mettre sur la place publique une question cruciale ou apporter des éléments de solutions. Mais il manquait un lien pour que le débat s’engage avec les politiques. C’est ce dialogue que les EGR ont voulu construire ou reconstruire.
Cela suppose «n» réunions comme on dit en mathématiques pour dire beaucoup. «N» réunions donc, avec «n» personnes qui se retrouvaient une fois par mois à Libération autour d'une table digne d'une ONU des idées et qui sert habituellement aux conférences de rédaction du journal. Là, chacun pouvait apporter ses envies de débats, ces questions et parfois ses réponses.
Point de départ, les frustrations et les regrets après les EGR 2011. Quelle est la place de la société civile ? Trop étroite, presque invisible. De ces débats, un néologisme sortira : la «société civique» pour évoquer cette part de la société qui se mobilise. Entr