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Libération

«L’école fait du sur place depuis dix ans»

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De gauche à droite: Bernard Gerde, Marie-Claude Cortial, Philippe Watrelot, Yves Fournel, Eric Favey. (Jennifer Delrieux)
par Jennifer Delrieux, étudiante à l'Ecole de Journalisme de Grenoble
publié le 28 janvier 2012 à 18h00

« Notre école n'est utile qu'à la moitié des élèves ». Le secrétaire national de la ligue de l'Enseignement, Eric Favey, n'y a pas été par quatre chemins en animant le débat « Une autre école est-elle nécessaire ? » samedi matin à la MC2 de Grenoble (Isère). Durant une heure, Bernard Gerde, enseignant et cofondateur du Clept (Collège, lycée, élitaire pour tous), Marie-Claude Cortial, présidente de l'association Education et Devenir, Philippe Watrelot, enseignant et président du Crap (Cercle de recherche et d'action pédagogiques), et Yves Fournel, adjoint au maire de Lyon chargé de l'éducation et de l'enfance, ont débattu autour des causes de l'échec scolaire.

« L'école fait du sur place depuis dix ans », a souligné Eric Favey. Pour les intervenants, il faut modifier le système éducatif français. « Si on veut changer l'école, ce n'est pas uniquement dans les détails », a précisé Bernard Gerde. La prévention du décrochage scolaire doit être une priorité. Cela oblige donc à repenser le fonctionnement du système scolaire actuel. Pour Bernard Gerde, les enseignants doivent se montrer disponibles et accessibles : « Il faut sortir l'élève du 'je ne sais pas, je ne peux pas'. Entre 'savoir'et 'ne pas savoir', il y a 'apprendre' ». Mais les professionnels de l'éducation ne doivent pas avoir peur de se montrer exigeants malgré tout, y compris avec les élèves en difficulté : « Quand l'école ne sait pas faire avec eux, elle décide de faire