C'était une sacrée bonne idée : regrouper tout en un seul lieu plutôt que de se perdre dans les méandres des multiples ministères. La loi du 11 février 2005 créait ainsi les MDPH, les maisons départementales des personnes handicapées. Dans chaque département, un endroit unique pour se renseigner et accomplir toutes les démarches. Ces dites maisons ayant pour fonction «d'offrir un accès unique aux droits et prestations, à toutes les possibilités d'appui dans l'accès à la formation, à l'emploi et à l'orientation vers des établissements et services ainsi que de faciliter les démarches des personnes handicapées et de leur famille».
Que demander de plus ? A Paris, quand on va sur le site de la MDPH, on est d'abord séduit. Sont regroupées dans un lieu unique pas moins de 150 personnes : une dizaine de téléconseillers, une bonne centaine de professionnels médicaux et sociaux et une quarantaine d'agents administratifs. «Pour mener à bien ses missions d'accueil et d'information, mais aussi d'évaluation et de reconnaissance des droits, et enfin d'accompagnement pour la mise en œuvre effective des droits, la MDPH dispose d'un budget propre de 5 millions d'euros.»
Que ce soit la prestation de compensation du handicap ou celle d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), voire le parcours de scolarisation, ou encore la carte d’invalidité, tout devient ainsi possible. Sur le papier, c’est magnifique. Mais dans les faits ?
Ce ne sont que deux témoignages, mais ils pointent une