Cet homme sait concilier urbanité et urbanisme. Un entregent de tous les diables au service de montages financiers et/ou immobiliers acrobatiques. Thierry Gaubert est d'abord apparu dans les pages people, via un premier mariage avec Diane Desseigne, héritière du groupe Barrière (outre des casinos, il possède le Fouquet's), puis avec Hélène de Yougoslavie, héritière d'un titre de princesse. Un bling-bling parfois financé via le 1% logement, son CIL - l'organisme collecteur du 1% logement (lire ci-contre) - remboursant des achats de fleurs le week-end ou la réservation d'une table au bal de Polytechnique.
Thierry Gaubert s’est surtout bordé politiquement, auprès de Nicolas Sarkozy. Secrétaire général de la mairie de Neuilly dès 1984, il accompagne son mentor sous la deuxième cohabitation, comme conseiller au ministère de Budget. Tout en cultivant parallèlement son amour pour la pierre.
A Neuilly, il est administrateur d'une société d'économie mixte (présidée par Sarkozy) non pas au nom de la commune, mais en tant que promoteur… A Bercy, Gaubert profite de sa situation pour collecter le 1% auprès des ministères. En quatre ans, il récupère 170 millions de francs auprès des Finances et de l'Intérieur (tenu par Charles Pasqua). Pourtant, dès 1993, le ministre du Budget (Sarkozy, donc) était alerté par ses services : le CIL de Gaubert n'a pas le droit de collecter des fonds publics. D'où sa mise en examen pour «escroquerie par emploi de fausse qualité auprès des ministèr