Professionnalisme des enseignants et bien-être des élèves. Ce soir-là, dans les locaux d’une école primaire de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, Brigitte Coumanne, qui anime au nom de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) une réunion d’information sur le passage au collège Jacques-Prévert, insiste sur ces deux valeurs. Trois collégiens de la ville sont là pour témoigner et répondre aux questions des parents. Les organisateurs de la réunion ont une idée précise derrière la tête : convaincre un maximum de familles d’inscrire leurs enfants dans les collèges publics de Noisy-le-Sec. Et ce n’est pas gagné.
Immobilier abordable
Dans ce quartier de jolies petites maisons datant du début du XXe siècle, situé dans le centre-ville, les foyers les plus aisés envoient massivement leurs enfants dans le privé ou dans les établissements publics des cités alentours, plus favorisées, comme au Raincy ou à Villemomble. L'inscription en «Cham» - les classes à horaires aménagés musique, dont les collèges de Noisy-le-Sec ne disposent pas - constitue une des méthodes classiques de contournement de la carte scolaire, dont Nicolas Sarkozy avait annoncé la suppression.
Ce soir-là, à l’école Carnot de Noisy-le-Sec, les questions et le ton des parents de futurs élèves trahissent leurs inquiétudes. En particulier sur le niveau scolaire. Noisy-le-Sec, 39 000 habitants, est une banlieue populaire. Elle compte 47% de logements sociaux et une mixité sociale jusqu’à récemment très limitée. Mais depuis