Le patron de la police des polices (IGS), Claude Bard, a été entendu ce jeudi comme témoin assisté dans l'enquête sur les factures téléphoniques détaillées («fadettes») de journalistes du Monde, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête, confirmant une information de RTL.
L'enquête sur les fadettes de journalistes du Monde, qui travaillaient à l'automne 2010 sur l'affaire Bettencourt, était à l'époque conduite par le procureur de Nanterre Philippe Courroye, mis en examen dans cette affaire, et qui avait confié les investigations à l'IGS.
Le commissaire Daniel Jacquème, numéro 2 de l'Inspection générale des services (IGS), a accusé M. Courroye, devant la juge d'instruction Sylvia Zimmermann, d'avoir explicitement demandé à son service le contenu de SMS du journaliste Jacques Follorou.
M. Courroye, tout comme la procureure adjointe de Nanterre, Marie-Christine Daubigney, réfute cette affirmation, assurant n'avoir «jamais demandé le contenu des correspondances, c'est-à-dire des SMS échangés».
Claude Bard, patron de Daniel Jacquème à l'IGS, a été entendu comme témoin assisté jeudi dans cette enquête pour apporter ses explications, a-t-on dit de source proche de l'enquête.
Daniel Jacquème avait expliqué en janvier aux juges d'instruction les circonstances dans lesquelles M. Courroye a demandé à l'IGS d'enquêter.
«Le 28 septembre 2010, à 11 heures, M. Courroye [...] a contacté (le directeur de l'IGS Claude) Ba