La présidente de la 15e chambre correctionnelle de Nanterre en avait assez. En début de semaine, elle a donc conseillé à Thierry Gaubert de ne plus dire que les bras lui en tombent, le menaçant de se transformer en divinité hindoue. Si cet ami de Nicolas Sarkozy, jugé depuis deux semaines dans une affaire de détournement de fonds issus de la collecte du 1% logement remontant aux années 90, a senti ses bras tomber hier matin en entendant le réquisitoire du parquet, il n'en a donc rien dit.
Les peines requises n'ont de toute façon pas vocation à boucher les chakras. La procureur a requis un an de prison avec sursis assorti d'une amende de 50 000 euros contre l'ex-conseiller de Sarkozy au Budget en 1993-1994 - ce qui vaut notamment à Gaubert d'être mis en examen pour «recel d'abus de biens sociaux» dans le volet financier de l'affaire Karachi. Elle a laissé le tribunal décider d'une éventuelle peine complémentaire, estimant que Gaubert «n'a plus rien à faire dans le monde du 1% logement». Pour trois de ses coprévenus, dont son ancien associé Philippe Smadja, Déborah Coricon a requis des peines allant de huit mois à deux ans de prison avec sursis et des amendes.
Les faits poursuivis auraient pu leur coûter beaucoup plus cher. Mais par manque de documents, de témoignages et de caractérisation des infractions, le parquet n'a retenu contre Thierry Gaubert que le chef d'inculpation d'«abus de biens sociaux». Laissant de côté les «prises illéga