Le patron de la police des polices (IGS), Claude Bard, a contredit Philippe Courroye devant les juges en affirmant que le procureur de Nanterre avait explicitement demandé à l'IGS le contenu des SMS d'un journaliste du Monde, selon le PV d'audition publié ce lundi par le Monde.
M. Bard a été entendu le 17 février comme témoin assisté dans l'enquête sur les factures téléphoniques détaillées («fadettes») de journalistes du Monde.
Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a été mis en examen dans cette affaire, soupçonné d'avoir cherché à identifier les sources de journalistes du Monde travaillant sur l'affaire Bettencourt, en demandant à l'IGS d'analyser leurs factures téléphoniques détaillées.
M. Bard a indiqué avoir reçu un coup de fil de M. Courroye le 28 septembre 2010. «Lors de cet entretien, il m'a demandé s'il était possible d'obtenir techniquement le contenu des SMS», a indiqué M. Bard aux juges d'instruction, selon le PV d'audition publié par le Monde.
«J'ai répondu "non si ce n'est pas dans un cadre judiciaire app