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A la Réunion, «c'est le soir que ça dégénère»

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Des affrontements ont éclaté entre jeunes et forces de l'ordre pour la deuxième nuit consécutive. Le PS dénonce «l'indifférence» du gouvernement, et les habitants craignent le retour des protestations contre la vie chère de 2009.
publié le 23 février 2012 à 14h32
(mis à jour le 23 février 2012 à 17h51)

Des troubles ont éclaté pour la deuxième nuit consécutive à la Réunion, dans un quartier populaire de Saint-Denis et dans la ville de Saint-Benoît (à l'est de l'île).

Un policier et deux gendarmes ont été blessés dans les affrontements, plusieurs voitures brûlées et une dizaine de commerces vandalisés. 31 personnes ont été interpellées dans la nuit.

Les dégâts matériels sont considérables, comme en témoigne cette vidéo tournée ce matin et publiée sur le site d'informations, Clicanoo.re:

«Dans ma rue, trois voitures ont été brûlées. Une pharmarcie et une bijouterie pillées. Dans la journée, c'est plutôt calme. C'est le soir que ça dégénère», raconte Tamara, 21 ans, jointe par téléphone. Elle habite «en plein milieu» du quartier du Chaudron et travaille dans un supermarché du coin. «Ils ont essayé de rentrer dans le magasin cette nuit, mais ils n'y sont pas arrivés. Seul un container a été brûlé près de la réserve. Rien de bien grave.»

A l'origine de cette révolte, le mouvement de contestation des transporteurs routiers contre la hausse du prix du carburant. «C'était il y a trois semaines, la colère est partie d'eux avant de dégénérer. Aujourd'hui, le conflit dépasse largement l'organisation des chauffeurs routiers. Ils ont d'ailleurs tenté de calmer les esprits mais il n'y a pas de leaders identifiés pour les violences de ces derni