Une peine de réclusion criminelle à perpétuité a été demandée jeudi par l'avocat général à l'encontre de David Sagno, jugé par la cour d'assises des Hauts-de-Seine pour le meurtre de deux femmes au pont de Neuilly, dont un avait entraîné la condamnation de Marc Machin, ensuite libéré. Le procureur de Nanterre Philippe Courroye, en robe d'avocat général, a réclamé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté de 22 ans.
Il s'est en outre interrogé sur le «fonctionnement du processus judiciaire» en raison de la condamnation, finalement annulée, de Marc Machin.
Dans son réquisitoire, Philippe Courroye a insisté sur la «dangerosité» de l'accusé en étayant ses dires de constatations d'experts. «Seule une très longue peine peut nous assurer qu'il n'y aura pas d'autres fois», a-t-il affirmé, faisant référence aux victimes, Marie-Agnès Bedot et Maria-Judith Araujo.
«Il avait la volonté de faire le mal, il l'a dit au juge d'instruction», a rappelé Philippe Courroye, soulignant la «froideur» de l'accusé, impassible dans son box.
Passant en revue les éléments médico-légaux et les preuves «irréfutables» incriminant David Sagno, telles les traces d'ADN relevées sur les victimes, ainsi que