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Libération

New York n’oublie pas Strauss-Kahn

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Aux Etats-Unis, la procédure civile intentée par Nafissatou Diallo est en cours.
publié le 23 février 2012 à 0h00

Aux Etats-Unis, on ne parle déjà plus beaucoup de Dominique Strauss-Kahn : même ses «orgies» (le mot choisi par le New York Post pour qualifier les «passe-temps» de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international à Washington) ne font pas beaucoup de bruit ici. «Au Fonds monétaire international, les gens n'en parlent pas, nous indique une source interne. Ils ont le sentiment d'avoir été trahis.»

Si la presse américaine ne s'acharne plus contre le «pervers» français, DSK n'en a pas terminé avec la justice. Une procédure civile est en cours devant la cour suprême new-yorkaise du Bronx, où Nafissatou Diallo, femme de chambre du Sofitel de New York, accuse Dominique Strauss-Kahn «d'attaque violente et sadique».«En un acte de pure dépravation, l'accusé Strauss-Kahn a totalement humilié et dégradé Mme Diallo en la forçant à se mettre à genoux […], l'attrapant violemment par l'arrière de sa tête et faisant aller et venir son pénis dans sa bouche jusqu'à ce qu'il éjacule», décrivent ses avocats dans leur plainte.

«Immunité». DSK était initialement censé donner sa version des faits fin août au tribunal du Bronx, mais ses avocats ont réussi à reporter plusieurs fois leur réponse, en plaidant notamment que son statut de directeur du FMI au moment des faits le couvrait d'une «immunité» diplomatique. Une première audience pourrait avoir lieu «ces prochaines semaines», i