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Libération
Décryptage

A Paris, les prix touchent le plafond

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Après un an de flambée immobilière, les tarifs semblent stagner. L’annonce d’une baisse ?
publié le 24 février 2012 à 0h00

C'est l'année de tous les records ou plutôt de tous les excès. L'immobilier a détonné en 2011 dans un contexte économique français marqué par une croissance morose et une forte hausse du chômage. Les chiffres révélés, hier, par les notaires montrent que le prix de la pierre atteint des sommets à Paris : 8 390 euros le mètre carré en moyenne, en hausse de 14,7% sur un an. Cette envolée «constitue un paradoxe total au vu de la situation économique et sociale de notre pays», a pointé Christian Lefebvre, le président de la chambre des notaires de Paris-Ile-de-France. «Dans une société où l'inflation semble durablement contenue, il n'y a que deux valeurs en forte progression : l'essence et le logement», a-t-il observé.

Mais la frénésie semble derrière nous, si l'on en juge par le ralentissement de l'activité au cours de ces derniers mois et par le tassement très récent des prix qui n'épargne pas la région parisienne. Des agents immobiliers disent leur «inquiétude» pour les mois à venir.

Quels sont les signes de la frénésie immobilière ?

«La crise, connais pas.» Au vu du nombre important de transactions conclues en 2011, le marché de l’immobilier s’est affranchi du contexte économique prévalant en France et en Europe. La barre des 800 000 ventes annuelles en France (signe d’une forte activité) va être franchie. Les chiffres ne sont pas encore arrêtés pour l’ensemble de l’année civile. Mais sur les douze derniers mois connus (du troisième