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Libération

Aux assises, le mari trompé raconte comment il a sectionné le sexe de son rival

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publié le 8 mars 2012 à 18h37

Un homme de 38 ans, jugé à Aix pour avoir tranché avec un cutter le pénis de l'amant de sa femme en octobre 2008, a expliqué jeudi que son geste avait été «dicté par la folie», car «c'était le oaï (la pagaille, en parler marseillais) dans (sa) tête».

«Ce jour-là, quand il est venu à mon domicile m'annoncer tout ça (…), tout a été déconnecté, j'ai vécu un cauchemar éveillé», a raconté devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône Blaise Fragione, petit gabarit musclé, chemise blanche et longs cheveux noirs.

«Tout ce que j'avais refusé de croire, tout a rejailli et j'ai pété les plombs», a poursuivi cet homme «jaloux», décrivant une vie «construite autour de sa famille», sa concubine depuis 14 ans et leurs deux enfants.

Selon sa version des faits, son rival, un grand gaillard, s'est présenté à son domicile le 23 octobre 2008 vers 10 heures, lui déclarant, geste à l'appui: «Je suis avec ta femme, c'est moi qui la touche. Si tu n'es pas content, c'est pareil.»

M. Fragione l’a alors assommé dans le hall d’entrée, puis ôté son pantalon et son slip avant de lui sectionner le pénis avec un cutter et de le jeter dans les toilettes.

«C'était le oaï»

La victime, aujourd’hui âgée de 36 ans, livre un tout autre récit. Son agresseur l’aurait contraint, sous la menace d’une arme, à le suivre chez lui, où il le ligotait avec des câbles électriques avant de le mutiler. Cette thèse de la séquestration n’a finalement pas été retenue par la chambre de l’