50 ans après les accords d'Evian, les plaies de la guerre d'Algérie ne sont toujours pas refermées pour un certain nombre d'associations du sud de la France. Plusieurs d'entre elles appellent à manifester devant le conseil général du Gard, samedi matin, à Nîmes. L'objet de leur courroux ? La tenue d'un colloque ce week-end sur l'histoire de la fédération de France du Front de libération nationale (FLN), lors de la guerre d'Algérie.
Une manifestation «déplacée», selon Yvan Lachaud, député Nouveau Centre de la 1ère circonscription du Gard, qui a demandé au Conseil général de se désolidariser de l'événement (celui-ci ne fait que louer un auditorium aux organisateurs et ne s'est pas encore prononcé sur leur demande de subvention). Le sénateur-maire (UMP) de Nîmes, Jean-Paul Fournier, est allé jusqu'au préfet du Gard pour lui demander l'annulation du colloque, qui, «outre les incertitudes sur l'impartialité de son approche, peut générer un risque sérieux de trouble à l'ordre public».
Peine perdue. Les deux journées de débats auront bien lieu, au grand soulagement de Bernard Deschamps, son organisateur. L'ancien député communiste, président fondateur et d'honneur de l'association d'amitié franco-algérienne «France El Djazaïr», est à l'origine de l'initiative, avec une dizaine d'autres organisations. Il s