Menu
Libération
reportage

Menacé d'expulsion, un sans-papier raconte sa rétention sur Twitter

Article réservé aux abonnés
La photo de profil de Gil Ndjouwou Moutimba sur Twitter. (Photo DR)
publié le 9 mars 2012 à 18h08

Greffier de sa propre rétention. Depuis quatre jours, Gil Ndjouwou Moutimba raconte sur Twitter son expérience de sans-papiers arrêté, placé en rétention au centre n°2 du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), et sous le coup d'une menace d'expulsion vers le Gabon. Un témoignage sans fioritures - presque clinique - assorti de quelques impressions plus personnelles et d'une pointe d'humour.

@SoloNecrozis, son pseudo sur le site de microblogging, offre un regard inédit sur les conditions de vie dans les centres de rétention administrative (CRA), un univers opaque où seules quelques associations ont le droit de se rendre. D'après la Cimade, présente au Mesnil-Amelot, c'est la première fois qu'une personne menacée d'expulsion témoigne en direct de l'ambiance qui y règne.

«Au début, c'était juste pour tenir mes amis au courant, précise Gil Ndjouwou Moutimba, ancien étudiant en fac de droit et de psychologie, et qui souhaite désormais suivre un BTS communication. Puis j'ai essayé d'alerter des gens influents [comprendre des journalistes, ndlr] Avec son téléphone portable, auquel il a accès deux heures par jour, puis grâce à l'ordinateur de la Cimade, il donne son point de vue. «Le CRA est très loin de l'image négative qu'on peut en avoir, juge-t-il. On ne peut rien reprocher aux policiers. On m'a tout expliqué, quelles sont les démarches à suivre, c'est vraiment c