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Libération
Interview

«C’est un petit miracle républicain»

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Ancien haut-commissaire à la Jeunesse, Martin Hirsch, dirige aujourd’hui l’Agence du service civique :
publié le 10 mars 2012 à 0h00

En mars 2010, Martin Hirsch, alors haut-commissaire à la Jeunesse, lançait le service civique. Aujourd’hui à la tête de l’Agence du service civique, il se bat pour que le dispositif prenne de l’ampleur.

Quel bilan faites-vous d’un an de service civique ?

Nous avons rompu la malédiction de l’ancien service civil qui n’a jamais vraiment fonctionné. Aujourd’hui, plus de 3 000 organismes accueillent des jeunes en service civique pour des missions de qualité. Il y a une très forte demande des jeunes, de tous horizons - diplômés, sans diplôme, etc. Le taux de satisfaction à l’issue de ce service - 90% - est en plus remarquablement élevé.

Que faut-il améliorer ?

Nous devons faire accéder davantage de jeunes handicapés à ce dispositif. Il nous faut aussi développer les missions à l’étranger - nous n’en avons que 500. Pour aller plus loin, nous créons cette année un Institut du service civique, avec 150 places. Les jeunes ayant terminé le service et ayant révélé des potentiels pourront y postuler, et ceux retenus auront trois possibilités : intégrer l’un des 15 établissements supérieurs qui ont signé avec nous comme s’ils avaient passé le concours, rejoindre une entreprise comme s’ils avaient été recrutés après une école, ou être soutenus dans leurs projets - création d’entreprises, d’associations, etc.

L’indemnité n’est que de 500 euros mensuels…

C’est une solution transitoire. Le service civique est limité à un an, pour éviter que le jeune s’éternise, ce qui s’apparenterait à du sous-emploi. Pour ne pas le gruger, en plus d’une indemnité, l’Etat finance une couverture sociale complète - un an de servic