Les pharmaciens pourraient bientôt être rémunérés pour les conseils qu'ils dispensent lors de la délivrance des médicaments et assurer un suivi de certains patients sous forme «d'entretien pharmaceutique», une manière de répondre en partie aux déserts médicaux.
Ce profond changement dans leur mode de rémunération est l'objet de négociations - une réunion a lieu ce mercredi - entre les syndicats de pharmaciens, l'assurance maladie et les complémentaires santé qui doivent s'achever le 28 mars.
La loi HPST (Hôpital, Santé, Patients, Territoire) de 2009 avait officialisé de nouvelles missions pour les pharmaciens. La future convention s'oriente donc vers un nouveau mode de rémunération, prévu dans le budget de la sécu 2012.
«Le pharmacien ne remplace pas le médecin mais peut suivre les patients compliqués, prendre en charge les petites pathologies de rhume, diarrhée. On doit jouer la complémentarité, plus encore lorsque la pharmacie est isolée car c'est un véritable enjeu d'aménagement du territoire», explique Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
Les 22 000 officines reçoivent actuellement une rémunération au forfait (0,53 centime par boîte de médicament) auquel s'ajoute un pourcentage du prix de vente.
Ce pourcentage est de 26,1% pour les médicaments de moins de 22,90 euros, 10% pour ceux compris entre 22,90 et 150 euros et 6% pour ceux supérieurs à 150 euros.
Prévention et accompagnement
Mais ce mode de rémunération ne tient pas compte