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Libération

Suicide d'un cadre de La Poste : la hiérarchie pointée du doigt

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L'employé qui s'est donné la mort dimanche dans le Finistère a laissé des lettres dans lesquels il exprime son désarroi, dû selon lui à ses supérieurs.
Un cadre de La Poste en arrêt maladie a été retrouvé pendu dimanche dans le Finistère, dix jours après le suicide d'un autre cadre qui s'est défenestré à Rennes. (Photo Loic Venance. AFP)
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publié le 14 mars 2012 à 12h08

Le cadre de la Poste qui s'est suicidé dimanche dans le Finistère a laissé à l'attention des organisations syndicales des écrits accusateurs dans lesquels il blâme la direction de l'entreprise, laquelle aurait causé chez lui une «perte de repères» par son «acharnement».

Dans ces documents, transmis mercredi par le syndicat SUD, Bruno P., le cadre quadragénaire, marié et père de deux enfants, explique notamment qu'il «considère la hiérarchie de la Poste (à tous niveaux) à l'origine de (s)a perte de repères».

«Depuis plus de trois ans, j'ai l'impression d'un acharnement, d'une volonté hiérarchique de m'acculer», ajoute le cadre qui était en arrêt maladie au moment du drame.

«Laissez-moi partir, c'est mon choix», explique-t-il dans une note baptisée «Mes demandes», dans laquelle il dit refuser toute réanimation, être prêt à donner ses organes et réclame une inhumation «dans l'intimité familiale» sans «aucun représentant de la hiérarchie de l'entreprise, ni aucun message de cette même hiérarchie».

«Requalifié en accident de travail»

Dans une autre note baptisée «Annexe», il demande s'il est «envisageable» d'obtenir une pension pour sa famille «en obtenant que (s)on geste désespéré soit requalifié en accident de travail».

Parmi les documents, figure également un courriel adressé au PDG de la Poste Jean-Paul Bailly