Il est 17 heures passées à l'espace du judaïsme Maurice Grynfogel de Toulouse et la foule continue d'affluer. Des centaines de fidèles tentent d'accéder à la synagogue. Un office religieux y est rendu en hommage aux quatre personnes abattues ce lundi matin devant le collège-lycée juif Ozar Hatorah. Faute de place à l'intérieur, femmes et hommes, tous mélangés, occupent les escaliers et les couloirs. Sur toutes les lèvres, il n'est question que de la tuerie du matin. Beaucoup connaissent les victimes. A la prière, lors de vacances en Israël... les occasions de se retrouver ne manquaient pas.
«Je les avais toutes vues à la synagogue samedi dernier, témoigne Sarah, 22 ans. Mon mari a fait sa scolarité à Ozar Hatorah, et sa petite soeur y était ce matin.» Léa justement, élève en seconde, se souvient très bien des événements. «Je suis arrivée à 7h57. Peu après 8 heures, alors que j'étais dans une classe pour la prière, j'ai entendu plusieurs détonations. Au début, je croyais que c'était des pétards. Mais une copine est venue me voir et m'a dit qu'un fou était entré dans l'école.» La jeune fille de 15 ans descend au réfectoire. Elle ne voit pas le tueur, mais entend de nombreux «tirs de mitraillette». Elle se met à l'abri. «A cette heure-ci, c'est le départ de la navette pour l'école des petits