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Libération

L’appel lancé aux candidats à l’Elysée

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publié le 20 mars 2012 à 0h00

«Nous, médecins des hôpitaux, déplorons les dérives de l’exercice privé à l’hôpital public. Ces dérives sont régulièrement dénoncées mais de fait tolérées et par la communauté médicale incapable d’imposer le respect des règles éthiques et par l’administration et le pouvoir politique incapables de faire respecter la loi. Certes, seuls un peu plus de 1 800 médecins hospitaliers sur 45 000 ont une activité privée avec dépassements d’honoraires. Et les abus, voire les fraudes, rapportés ne concernent qu’une petite minorité d’entre eux. Cependant la tolérance actuelle de ces dérives est interprétée par la population comme une complicité.

«C’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’examiner avec les professionnels les conditions pour que soit mis fin à l’exercice privé au sein de l’hôpital public. Cette suppression devrait être accompagnée, selon nous, de mesures visant à répondre aux raisons qui ont expliqué son maintien :

1) Limitation des dépassements d’honoraires en ville. Revalorisation des tarifs remboursés par la Sécurité sociale. Création d’une assurance publique de responsabilité civile professionnelle. Ces mesures visent à assurer un équilibre des revenus entre la ville et l’hôpital tout en prenant en compte la qualification, la pénibilité, les responsabilités et les charges financières distinctes.

2) Inclusion dans le calcul des retraites des médecins hospitaliers de diverses indemnités.

«En attendant la nouvelle loi, l’activité privée ne doit pas dépasser 20% de l’act