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Libération
RECIT

Comment les enquêteurs ont remonté la trace du tueur présumé

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publié le 21 mars 2012 à 11h31
(mis à jour le 21 mars 2012 à 16h37)

Une fiche de renseignement sur ce jihadiste potentiel, l'adresse IP de l'ordinateur de son frère et son étrange visite chez un concessionnaire Yamaha ont conduit la police jusqu'à Mohamed Merah, 24 ans, auteur présumé des sept «assassinats en relation avec une entreprise terroriste» de militaires, d'enfants et d'un professeur juifs. Sitôt la tuerie contre les parachutistes de Montauban jeudi, la Direction centrale du renseignement intérieur a sorti les dossiers d'islamistes de la région, notamment de ce Français d'origine algérienne qui habite à Toulouse et qui a été «repéré pour deux séjours d'entraînement en Afghanistan et au Pakistan», selon un officier de renseignement. Déjà interpellé sur le territoire français pour des «vols avec violence», ce jeune délinquant de droit commun devenu «mouhdjahidine» avait également été arrêté à Kandahar fin 2010.

«Mis en attention» en France à son retour, comme tous les pro-Al Qaeda passés dans la zone afghano-pakistanaise, le nom de Mohamed Merah ressort donc jeudi dernier «parmi d'autres», précise l'officier, «sans pour autant que l'on se doute qu'il s'est auto-radicalisé à ce point extrême». Dès vendredi, les autorités judiciaires et policières hésitent à «basculer l'affaire en terrorisme», selon un magistrat.

La piste de la petite annonce

Dans le même temps, la police judiciaire piste le tueur de militaires à travers la petite annonce passée sur le site du Bon Coin par la première vic