Il est 11h31 quand le siège de l'appartement de Mohamed Merah prend fin. L'homme gît au sol, au pied de son immeuble. Après cinq minutes d'une fusillade intense avec les hommes du Raid - au cours de laquelle 300 cartouches sont tirées -, l'homme tente de sauter par la fenêtre de sa salle de bains, située au premier étage du bâtiment. «Quand il est arrivé au sol, il était mort», expliquera quelques minutes plus tard le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant. Merah a reçu une balle en pleine tête. L'assaut avait été lancé une heure plus tôt. A 10h30, trois puissantes détonations de grenades assourdissantes font vibrer le quartier de la Côte-Pavée. Un test des policiers pour vérifier si Merah réagit. Aucun signe de vie.
Une caméra est introduite dans l'appartement de trois pièces. Principale crainte des hommes du Raid : que le jeune homme de 23 ans ait piégé les lieux avec des explosifs. Les policiers, qui progressent peu à peu par la porte d'entrée et le balcon, ne détectent aucun mouvement dans la pièce principale ni dans les toilettes. Merah s'est retranché dans sa salle de bains. Il a senti les présences dans l'appartement. A 11h25, il sort brutalement de sa planque et fonce sur les assaillants, Colt 45 à la main. Muni d'un gilet pare-balles, sous lequel il porte une djellaba noire, il part à l'assaut, déterminé. Au total, il tire une trentaine de coups pendant l'assaut.
«J'irai au paradis»
A 100 mètres de là, où sont massés badauds, habitants et journalistes derrière un cordon policier