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De son «extrême dangerosité» à sa mort : le récit de l'assaut contre Merah

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Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a détaillé devant la presse l'intervention difficile du Raid contre le tueur présumé de Toulouse et Montauban.
Claude Guéant au milieu des policiers du Raid le 22 mars à Toulouse (Photo Pascal Guyot. AFP)
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publié le 22 mars 2012 à 12h44
(mis à jour le 22 mars 2012 à 12h50)

Voici la déclaration du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, immédiatement après le siège de 32 heures qui a abouti à la mort de Mohamed Merah, auteur présumé de sept assassinats depuis le 11 mars à Toulouse et Montauban :

«Hier soir notre dernier contact avec le tueur nous a révélé son extrême dangerosité. Il nous avait annoncé qu'il voulait se rendre à 22h45.

A 22h45 la conversation a été reprise avec lui et il a indiqué qu'il ne se rendrait pas, qu'il ne se laisserait pas faire, et que s'il était pris il tuerait des policiers.

Ce matin la décision a été prise de tenter de l'interpeller. A 10h30 des grenades ont été envoyées comme d'autres l'avaient été précédemment dans la nuit dans l'appartement.

Aucune réaction ne s'est manifestée.

Les fonctionnaires du Raid ont alors entrepris d'entrer dans l'appartement. D'entrer par la porte en enlevant la porte, d'abord, d'entrer ensuite par les fenêtres dont les volets avaient été enlevés cette nuit.

Nous connaissions la dangerosité et la menace du tueur, des moyens techniques de vidéo ont été introduits pour inspecter les différentes pièces de l'appartement.

Sur la façade aucune présence n'a été décelée, l'inspection des toilettes n'a révélé non plus aucune présence.

Il restait la salle de bains.

C'est au moment où un moyen d'investigation a été introduit dans la salle de bains que le tueur est sorti de la salle de bains en tirant avec une extrême violence.

Les rafales ont été fréquentes, très dures, un fonctionnaire du Raid qui a pourta