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A Toulouse, le Renseignement aux abonnés absents

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Incapable de détecter la menace représentée par Mohamed Merah, le contre-espionnage version Sarkozy est mis en cause, y compris à droite.
publié le 23 mars 2012 à 0h00

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a attaqué hier matin, sur Europe 1, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) qui n'avait pas détecté la dangerosité du jihadiste isolé ou de l'agent dormant d'Al-Qaeda Mohamed Merah, pourtant fiché et questionné le 14 novembre par les officiers de la DCRI de Toulouse : «L'auteur de ces actes monstrueux a été interrogé précédemment par les services de renseignement. Je ne sais pas s'il y a une faille et je ne peux pas vous dire quel genre de faille, mais il faut faire la clarté là-dessus». A son tour, Marine Le Pen a remis en cause la DCRI qui, de son point de vue, ne surveille pas assez les fondamentalistes musulmans. Moins virulent, François Bayrou s'est demandé si les services de renseignement ne se sont «pas égarés ou perdus sur cette filière-là». Ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement avait relevé la veille que les récentes tueries représentaient «un avertissement pour tous les services» de lutte antiterroriste et jugé que «la France, jusqu'à présent relativement épargnée par ces actes innommables, ne doit jamais baisser la garde». Du coup, le «Che» estime que «tous les moyens doivent être mis en œuvre pour démanteler les filières jihadistes et les camps d'entraînement à la frontière pakistano-afghane», façon de mettre en doute l'efficacité de la DCRI sur la surveillance des réseaux islamistes radicaux.

Dissous. La DCRI, créée le