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Analyse

Après la mort de Merah, l’UMP sans retenue

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La droite décortique toutes les déclarations socialistes. Et fait feu de tout bois.
Jean-François Copé (UMP), le 13 mars 2012 à Paris (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 23 mars 2012 à 0h00

Dans l’après-Toulouse, la droite inaugure une nouvelle division du travail. Nicolas Sarkozy tient la pose du président protecteur, laissant aux gros bras de l’UMP le soin de se déchaîner contre François Hollande.

Le candidat socialiste serait coupable d'avoir laissé entendre - et laissé dire par ses lieutenants - que «le terroriste aurait été poussé à l'acte par un supposé climat d'intolérance !» assurait hier Jean-François Copé.

Pour dire son indignation, le chef du parti majoritaire avait convoqué, hier matin, la presse, qu'il a dû faire patienter une petite heure jusqu'à ce que soit officiellement confirmé l'assaut du Raid contre Mohamed Merah. La fusillade mortelle n'était pas encore achevée que, déjà, Copé se lançait dans un violent réquisitoire contre le candidat socialiste, spécialiste du «double langage».

Tout en affectant de «ne pas faire campagne en cette période de deuil national», Hollande aurait «attaqué de manière violente et insidieuse la personne du président de la République» sur le plateau de BFM TV, mardi. Au lendemain de la tuerie de Toulouse, le candidat du PS avait appelé les responsables politiques à «surveiller leur vocabulaire», évoquant des «mises en cause de l'étranger et qui finissent pas se retourner contre les Français eux-mêmes».

Charge. Pour étoffer le réquisitoire de leur patron, les petites mains de l'UMP ont méthodiquement épluché les blogs, tweets et interviews des responsa