Auteur présumé de sept assassinats, Mohamed Merah, a été tué hier lors de l’assaut des policiers du Raid, après trente-deux heures de siège de son appartement toulousain. Nombre de questions restent en suspens.
1. L’enquête a-t-elle démarré assez vite ?
Le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten, 30 ans, a été abattu de deux balles de calibre 11,43 dans la tête par un homme en noir arrivé et reparti sur un scooter noir. Le «11 virgule» a souvent signé des meurtres de voyous. Le militaire avait passé une petite annonce sur le site leboncoin.fr pour vendre sa moto Suzuki en indiquant «je suis militaire» et son prénom, «Imad». Son meurtrier a dû se faire passer pour un acheteur potentiel : un «traquenard».
Différend d'ordre privé ou règlement de compte lié au banditisme ? Les enquêteurs ignorent encore que l'assassin lui a demandé s'il était bien militaire et lui a lancé : «Tu tues mes frères, je te tue», comme l'a révélé hier le visionnage de ce crime filmé par la caméra GoPro que Mohamed Merah portait sanglée sur son torse. La PJ de Toulouse demande au boncoin.fr la liste des 576 adresses IP d'ordinateurs ayant consulté l'annonce et fait des «réquisitions» aux différents fournisseurs d'accès internet pour obtenir les noms des abonnés. Jeudi 15 mars, l'exécution à Montauban de deux parachutistes d'origine maghrébine et la tentative d'assassinat d'un troisième, Antillais, donne une autre dimension à l'affaire. C'est le même «tueur au sc