AParis, dimanche à 15 heures, les marcheurs rejoindront silencieusement les places de la Bastille et de la Nation. SOS Racisme, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT) ont appelé à un «front républicain, un hommage à toutes les victimes, les militaires comme les enfants», explique Jonathan Hayoun, président de l'UEJF. Ces associations ont été rejointes par d'autres et des partis (scouts juifs, musulmans et chrétiens, Modem, Cap 21…) «La marche est silencieuse pour éviter toute récupération politique, explique Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l'AFVT. C'est important quand on voit les débats sur l'intervention du Raid, sur le nombre de policiers qu'il faut mettre dans les rues ou sur les lois pour interdire de consulter des sites internet, alors que les victimes sont à peine enterrées…»
Les discussions entre associations avaient eu lieu dès lundi, avant que le tueur soit identifié. «En apprenant les motivations de Mohamed Merah, nous nous sommes d'abord demandé si le message de notre mobilisation devait être le même, raconte Alain Jakubowicz, le président de la Licra. Mais, au fond, qu'est-ce que ça change aux victimes ? Quels qu'ils soient, les extrémismes se rejoignent.»
De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait d'abord prévu sa propre m