Abdelkader Merah, 29 ans, frère de l'auteur des trois tueries contre trois militaires, trois enfants et un professeur juifs, à Toulouse et à Montauban, a été mis en examen et écroué hier pour «complicité d'assassinats» (pour les sept) et «association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme» (AMT). Le frère aîné de Mohamed, tué jeudi par le Raid, a aussi été mis en examen pour vol en réunion du scooter T-Max ayant servi à l'auteur des trois fusillades. Les policiers disposeraient, selon un enquêteur, d'éléments sur «la présence sur le lieu du vol le 6 mars du frère aîné qui a accompagné en voiture Mohamed Merah et a assisté au vol du scooter».
Au minimum, Abdelkader a bien dû se douter de l'implication de son cadet dans les meurtres de parachutistes les 11 et 15 mars lorsque ce scooter Yamaha de type T-Max 530 cm3 a été recherché par la PJ. Dans ce cas, il s'agirait de non-dénonciation de crimes. Mais ce n'est pas l'option retenue par les quatre juges antiterroristes Yves Jannier, Laurence Le Vert, Christophe Teissier et Nathalie Poux, co-saisis du dossier, qui visent Abdelkader Merah pour «complicité» des sept assassinats. Parmi les indices «graves et concordants» qui étayeraient leur décision,un «dîner suspect entre les frères, ayant duré trois heures le dimanche soir», la veille du massacre du collège Ozar-Hatorah, fait figure de «rendez-vous conspiratif». D'autant que s