Pour la première fois dans l'affaire du Carlton de Lille, les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont convoqué la presse. Hier soir, leur client a été mis en examen pour «proxénétisme en bande organisée». Les juges d'instruction en charge du dossier cherchent notamment à savoir si l'ancien directeur général du FMI savait que les participantes aux soirées libertines, notamment à Paris et à Washington, étaient rémunérées.
Furieux, ses trois avocats, Richard Malka, Henri Leclerc et Frédérique Beaulieu, assis en rang d'oignon devant une nuée de micros et de caméras ce mardi après-midi à Paris, ont annoncé qu'ils engageaient une action en nullité contre cette mise en examen. «Ce dossier est creux, vide et surfait. En 57 ans de métier, je n'ai rarement été aussi certain de l'issue d'une procédure. Ce sera la relaxe ou l'acquittement», prédit Henri Leclerc. «Ce qu'on lui reproche, ce ne sont pas des faits mais ce qu'il est.»
«Pour deux ou trois relations libertines chaque année pendant cinq ans, vous avez vu les moyens d'enquête colossaux qui ont été déployés ?», pointe Frédérique Beaulieu, rappelant qu'avoir une relation avec une prostituée ne constituait ni un délit, ni un crime. «Certes, Dominique Strauss-Kahn a eu un certain nombre de soirées avec des femmes, des soirées libertines avec des amies et des femmes qui étaient des amies de