Oui je sais, quelle que soit la compétition, il faut faire preuve de fair-play. Mais, on a beau me dire que je dois me montrer bonne joueuse, accepter le verdict du jury et saluer les vainqueurs, je n’y arrive pas. C’est simple, depuis que j’ai appris que Caroline Fourest a reçu un «Y’a bon award» (1) avant moi, je ne décolère pas. Ils ne m’ont même pas nominée. C’est trop injuste, j’aurais dû l’avoir.
D'abord parce qu'elle est nulle. Niveau racisme, c'est une vraie buse. Sérieusement, Caroline Fourest est bien moins raciste que moi. Elle est incapable du moindre ethnocentrisme, de la moindre blague douteuse, de la moindre généralisation communautaire. Ne dînez pas avec elle, même les blagues sur les Belges ne la font pas marrer. Les Belges, merde, c'est le niveau zéro du racisme ordinaire. Du coup je me pose une question. Comment cette grosse, que dis-je, cette immense salope s'y est-elle prise pour me coiffer au poteau ? C'est quand même pas le fait de critiquer «l'utilisation de gymnases publics par des associations pour organiser des tournois de basket réservés aux femmes, voilées, pour en plus lever des fonds pour le Hamas» qui l'a fait gagner ? Parce que s'il suffisait de dire ça, j'aurais pu gagner. A la limite, je comprendrais que le côté laïcarde (qui me réjouit personnellement) en agace certains. Mais là, il faut qu'on m'éclaire parce que là je ne vois pas de racisme.
Alors pourquoi elle et pas moi ? J’y ai pas droit ? C’est parce que je suis basanée ? Parce