C'est un vin rouge rustique de petite montagne. Son cépage lui confère un goût plutôt sauvage. Sa robe est foncée, rouge profond. Ses arômes son fruités, avec des notes de cassis et de myrtille, et une certaine acidité.
Dans le caveau de la Mairie du XVIIIe arrondissement, Francis Gourdin, oenologue des vignes de la Mairie de Paris, va mettre en bouteille tout le week-end le produit du clos de Montmartre. La tireuse pour le remplissage des bouteilles est là, au milieu de la cave, entre les grandes cuves en bois.
Les vendanges ont été faites la première semaine du mois de septembre dernier. Elles ont donné plus de 500 litres, de quoi remplir un millier de bouteilles de 50 cl. Francis Gourdin reconnaît que le vin de Montmartre n'est pas un grand cru, «mais chaque millésime est différent. Cet été, il n'a pas fait beau. En revanche, pendant les vendanges, il a fait un temps splendide».
Ce vin est vendu par la Mairie au profit des oeuvres sociales du quartier. Il n'a pas de grandes capacités de garde comme le Bordeaux ou le Bourgogne. Tout au plus peut-on le conserver 4 ou 5 ans. Il a néammoins beaucoup de succès auprès des collectionneurs, des étrangers et des curieux.
Il faut dire que le vin de Montmarte a des étiquettes collectors, comme celles de la cuvée Dalida, choisie par Orlando en 1996, en l'honneur de l'anniversaire de la chanteuse. «Les gens se sont précipités pour l'acheter, explique Francis Gourdin, on s'en est même fait voler». Idem