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Libération

Mohamed Merah, une sépulture encombrante

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L'affaire Merahdossier
Après un report, l’enterrement du tueur au scooter, a finalement eu lieu ce jeudi dans la banlieue de Toulouse. Son père déplore que son fils n'ait pas pu être inhumé en Algérie.
par Karima Mouchrik
publié le 29 mars 2012 à 18h18
(mis à jour le 29 mars 2012 à 19h14)

Son histoire troublée l'aura suivie au delà de la mort : prévu initialement ce jeudi à 17 heures, puis reportée, l'inhumation de Mohamed Merah s'est finalement déroulée en fin de journée dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse. Une fois le corps déposé dans la fosse creusée au cours de l'après-midi, la quinzaine de participants, uniquement des hommes comme le veut le Coran, jeunes pour la plupart, ont commencé à le recouvrir de terre. Auparavant, ils avaient prié ensemble, ont constaté les journalistes tenus en dehors du cimetière placé sous la surveillance des gendarmes et d'un hélicoptère.

«Il y a eu des négociations, nous nous sommes entendus, le corps sera inhumé dans une heure, avait auparavant déclaré Abdallah Zekri, représentant du recteur de la Grande mosquée de Paris. Nous attendons juste la mise en place du cordon de sécurité.» Un peu plus tôt dans l'après-midi, la mairie de Toulouse avait annoncé le report à vendredi des obsèques du jeune tueur et s'était tourné vers l'Etat pour qu'il trouve une autre solution. «En l'absence de réponse, je suis contraint d'appliquer la loi et regrette que Mohamed Merah soit inhumé à Toulouse, a indiqué Pierre Cohen, maire PS de Toulouse dans un communiqué. Je trouve que cette décision est inopportune et elle est susceptible de troubler