Le gouvernement a refusé vendredi l’audition des chefs des services du renseignement prévue par la majorité PS du Sénat après les tueries de Mohamed Merah, suscitant l’indignation du président de cette assemblée, Jean-Pierre Bel (PS).
La commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois, présidée par David Assouline (PS), souhaitait notamment entendre le mardi 3 avril Erard Corbin de Mangoux, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), et le mercredi 4 avril Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI).
Les ministres de la Défense, Gérard Longuet, et de l'Intérieur, Claude Guéant, «ont décidé de ne pas donner de suite favorable à cette demande, les fonctionnaires concernés n'ayant pas de responsabilité en matière d'évaluation des lois, et étant par ailleurs, en cette période pré-électorale, tenus à un strict devoir de réserve».
Le président de la haute assemblée, le socialiste Jean-Pierre Bel, a demandé vendredi soir «au gouvernement de revenir sur cette décision, qui constituerait un grave précédent, mettant en cause les prérogatives constitutionnelles du Sénat de la République».
Pour Bel, «compte tenu de l'actualité et des annonces du président-candidat (Nicolas Sarkozy) sur des projets de réformes législatives en matière de lutte contre le terrorisme qui seraient soumis à un prochain Conseil des ministres, il appartient à cette commission de prendre l'initiative d'examiner l'état de la législation et les