L’association Produit en Bretagne est-elle un modèle réduit du «made in France» ? Pas franchement. Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’activité et l’emploi sur le territoire qui sont visés, mais plusieurs traits distinguent les deux démarches. La longévité d’abord.
Le made in France s’est invité à la présidentielle avec dix-neuf ans de retard sur le combat quotidien de Produit en Bretagne ! «L’achat solidaire pour l’emploi», lit-on sur d’anciennes affiches, et depuis deux ans : «Je relocalise !». Produit en Bretagne ne repose pas seulement sur une marque et sur un modèle économique, mais tout autant sur un tissu social et culturel. Trois piliers soutiennent l’édifice : la solidarité et l’engagement des 300 entreprises membres et de leurs 100 000 salariés, la mise en valeur des savoir-faire bretons et l’implication de la population. Que la grande distribution ait été cofondatrice de l’association est une exception bretonne, symptomatique d’une solidarité qui n’est pas un slogan. N’est-ce pas précisément ce qui manque à un made in France en mal de rêve ?
Ajoutons, en réponse à ceux qui sont toujours prompts à agiter le chiffon rouge du repli identitaire : ce n’est pas seulement parce que nos produits sont élaborés en Bretagne que les Bretons les achètent, c’est aussi parce que Produit en Bretagne signe une exigence.
C’est du reste pourquoi nos produits et services se vendent bien au-delà du périmètre de la Bretagne. C’est aussi pourquoi nous avons créé une filiale en juin 201