Nos collectivités locales constituent l’une des réponses à la crise avec deux atouts majeurs. D’abord, nos collectivités ont une puissance d’investissement très importante ; les budgets - structurellement sains - assurent déjà 70% de l’investissement public et sont un levier capital pour l’équipement du pays avec des conséquences sur la croissance et l’emploi. Ensuite, nos collectivités sont un maillon essentiel de la cohésion sociale. Sans nier l’importance fondamentale des indispensables dispositifs sociaux nationaux, nos collectivités, en lien avec tous les acteurs locaux, assurent une gestion de proximité, un accueil adapté, des services collectifs qui tentent de répondre à toutes les situations et notamment la grande précarité. Mais pour tirer profit de ces atouts, une condition fondamentale s’impose : un pacte de confiance - durable - avec l’Etat.
Alors que nous fêtons le trentième anniversaire des premières grandes lois de décentralisation, il nous faut, non pas une nouvelle étape, mais un nouvel acte fondateur : redéfinir les rapports avec l’Etat, mieux définir le rôle de chaque collectivité, renforcer leur légitimité démocratique, responsabiliser les élus par une fiscalité (voire des dotations) plus adaptée aux compétences de chacun.
La première urgence est de mieux articuler la présence de l’Etat en région avec les différentes collectivités territoriales : nous avons besoin, bien sûr, d’un Etat fort, à la fois pour assurer pleinement ses fonctions régaliennes, mais a