Une trentaine de métallurgistes de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) bloquaient jeudi les expéditions du site pour obtenir le redémarrage des hauts fourneaux à l'arrêt depuis octobre, a-t-on appris de sources policière et syndicale.
Portant des chasubles de la CFDT et de la CGT - FO, troisième membre de l'intersyndicale, a une nouvelle fois refusé de participer à un blocage -, les protestataires, qui craignent la «mort programmée» de l'aciérie, se sont installés vers 9 heures à la sortie Sainte-Agathe, d'où partent les produits finis de l'usine, principalement des bobines de tôle pour l'industrie automobile, a précisé une source policière.
Il s'agit du troisième blocage des expéditions depuis le début du conflit, il y a sept semaines. Fin février notamment, entre 200 et 300 métallos avaient bloqué sans discontinuer pendant près de cinq jours la porte Sainte-Agathe. «On restera au moins la journée», a indiqué jeudi le leader de la CFDT, Edouard Martin, en «exigeant» de rencontrer «un responsable important» du groupe sidérurgique.
Pour lui, ce responsable ne peut pas être le directeur du site mais «au minimum» un dirigeant d'ArcelorMittal France ou de la division «aciers plats carbone Europe». Le dialogue entre les syndicats et la direction d'ArcelorMittal est rompu depuis le 9 mars, après l'échec d'une réunion à la sous-préfecture de Thionville (Moselle).
Convoqués au commissariat
Mercredi, entre 20 et 30 ouvriers avaient empêché pendant une