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Libération
Reportage

Le lycée Alfred Nobel de Clichy-sous-Bois fait fructifier ses cours de maths

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Dans le cadre du projet «Questions de sciences, enjeux citoyens», une universitaire est venue parler des rapports entre maths et finances à une classe de cet établissement de Seine-Saint-Denis.
publié le 13 avril 2012 à 21h46

«Si, à la place du trader, on avait fixé le prix des actions dès le départ, on n'aurait pas pu éviter une crise ?» demande un élève. Emilie Tanimura, universitaire invitée au lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour parler des rapports entre finances et mathématiques, lui répond : «On ne peut pas fixer le prix d'une action une fois pour toutes. S'il est trop haut, personne ne l'achètera. Il faut le faire fluctuer.» Un autre lycéen enchaîne : «Mais un trader peut avoir envie de prendre trop de risques. Car l'individu, quand il voit l'argent de trop près, oublie tous ses principes.» Réponse : «C'est pour cela que les traders sont encadrés. Il y a l'Autorité de régulation financière.» Plusieurs mains se lèvent : «Qu'est-ce que c'est que prendre trop de risques ?» «Comment on mesure les risques ?» Emilie Tanimura, maîtresse de conférences en mathématiques appliquées à Paris-I, part dans des explications plus techniques. En tentant de simplifier, elle expose au tableau la formule mathématique de mesure de risque. Sur la vingtaine d'élèves de première ES (économique et social), quelques-uns lâchent, le regard ailleurs. Mais beaucoup s'accrochent et tentent de répondre à la question : «Lequel, du portefeuille Y ou X, est le plus risqué, sachant que l'on néglige les risques inférieurs à 5% ?»

«Défiance». Ce matin, le cours de maths est remplacé par une séance-débat sur le