L'interdiction pour un couple homosexuel d'adopter, est «absolument» un motif de discrimination, selon le Défenseur des droits Dominique Baudis, interrogé par le magazine TÊTU à paraître.
«Sur le principe, cela me pose un problème qu'un couple homosexuel ne puisse pas adopter. Les familles homoparentales existent. J'ai même des informations selon lesquelles ça se passe souvent très bien», dit Dominique Baudis dans un entretien au magazine homosexuel daté de mai.
«C'est un sujet qui relève de notre compétence, à la fois du point de vue des discriminations et de celui de l'intérêt de l'enfant», ajoute-t-il.
«Comme républicain attaché à l'égalité des droits, l'inégalité de territoire m'interpelle : un conseil général (NDLR: autorité qui délivre les agréments pour adopter) peut en effet avoir une politique différente de celle d'un autre», a regretté le Défenseur des droits.
Interrogé sur la possibilité de prendre un décret établissant des consignes claires et nationales, le Défenseur des droits estime que «ce serait contraire à la décentralisation et à l'indépendance des départements».
«Si on veut établir une égalité de traitement sur l'ensemble du territoire, cela voudrait dire recentraliser la compétence. Je n'ai pas de solution simple à ce problème. Mon souci est de faire des propositions seulement quand on aura une chance raisonnable de les voir aboutir», a précisé Dominique Baudis.
Par ailleurs, le Défenseur des droit