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Récit

Marine Le Pen et l'IVG : les féministes lui disent merci

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Manifestation de femmes protestant contre la fermeture de centres IVG, le 6 novembre 2010 à Paris. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 17 avril 2012 à 16h50

L'avortement a fait irruption dans la campagne. Les militantes féministes en sont les premières surprises. «C'est bien la première fois que l'on parle d'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans une campagne présidentielle. D'habitude, c'est le cadet des soucis des candidats», assure Marie-Laure Brival de l'association des centres d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic).

Vendredi, François Hollande a réitéré ses engagements pour les droits de la femme, confirmant sa proposition de rouvrir les centres IVG fermés ces dernières années et de rembourser à 100 % l'avortement. Une revendication ancienne des militantes, jamais concrétisée depuis la légalisation de l'avortement en 1975. Aujourd'hui, la Sécu ne rembourse qu'en partie cet acte, les patientes supportent un reste à charge de 77 euros environ.

«Propos alarmants» de Marine Le Pen

Hollande ne fait pas cavalier seul sur ce terrain. Les programmes de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (Europe Ecologie – Les Verts) et Philippe Poutou (NPA) comportent à peu près les mêmes engagements. Comment expliquer que ces candidats de gauche se soient emparés du sujet ? Réponse en cœur des militantes : «Marine Le Pen ! Avec ses propos alarmistes et provocants, elle a invité l'IVG dans la campagne.»