La justice a reconnu récemment que cuisiner en cellule peut nuire à la santé et a condamné l’Etat à indemniser un ancien détenu souffrant de problèmes respiratoires après avoir utilisé pour cuisiner en détention des réchauds à pastilles combustibles.
Cet homme âgé de 42 ans, incarcéré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) entre décembre 2007 et février 2010, souffre depuis août 2008 de douleurs thoraciques, de toux et de gêne respiratoire chronique.
Un expert avait conclu « tout en prenant en considération le profil de fumeur du requérant, à l'imputabilité des symptômes respiratoires en détention et des séquelles respiratoires de celui-ci aux pastilles chauffantes ».
Ces pastilles peuvent être achetées dans la plupart des établissements pénitentiaires par les détenus pour préparer une boisson chaude ou cuire des aliments.
Dans son jugement du 12 avril, dont l’AFP a obtenu copie, le tribunal administratif de Versailles a condamné l’Etat à verser la somme de 24 000 euros à cet ancien détenu pour les préjudices subis.
Les juges ont notamment considéré que ces pastilles sont classées dans la catégorie des produits dangereux » et sont « réservées à un usage extérieur ».
« En proposant à Monsieur (Nasser) Mostefa comme unique moyen de cuisson des produits frais et autres plats (...) des pastilles chauffantes, dont il est avéré que l'utilisation dans des conditions inappropriées, en particulier dans un lieu exigu et insuffisamment aéré tel qu'une cellule,