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Karachi : Takieddine mis en examen pour blanchiment aggravé

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L'homme d'affaires franco-libanais avait déjà mis en examen notamment pour recel d'abus de biens sociaux dans ce dossier.
Le Franco-libanais Ziad Takieddine à la sortie d'une audition devant les juges en charge de l'affaire Karachi, le 14 septembre 2011 à Paris. (Photo Thomas Samson. AFP)
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publié le 24 avril 2012 à 14h35

L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine a annoncé mardi avoir été mis en examen pour blanchiment aggravé par les juges instruisant le volet financier de l’affaire Karachi, dans une déclaration à la presse à l’issue de son audition.

«Ma mise en examen est inconstitutionnelle et je ne répondrai plus aux convocations des juges», a-t-il déclaré à sa sortie du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, dans le IXe arrondissement de la capitale.

Déjà mis en examen en 2011 pour complicité et recel d'abus de biens sociaux et faux témoignage, Ziad. Takieddine a dénoncé «un acharnement ridicule» de la justice.

«Allez chercher ailleurs», a-t-il lancé à l'adresse des magistrats instructeurs Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke.

«Les juges évitent de chercher là où se trouve» le détournement d'argent, a-t-il ajouté, tout en jugeant par ailleurs suspect que sa convocation ait eu lieu entre les deux tours de l'élection présidentielle.

Les juges Le Loire et Van Ruymbeke ont obtenu l'élargissement de leur enquête à de possibles faits de blanchiment aggravé de 1993 à mars 2012.

L’avocate de M. Takieddine, Me Samia Maktouf, avait avant l’audition soulevé la nullité du réquisitoire du parquet autorisant l’extension des investigations.

«Il vise des faits supposés de blanchiment antérieurs à la loi de 1996, il est donc entaché de nullité», avait-elle déclaré en dénonçant «une procédure inique et un acharnement» contre son cli