Le parquet de Paris a accepté d'élargir l'enquête sur l'affaire Merah à la circonstance aggravante d'antisémitisme, comme le demandait la famille de l'enseignant juif assassiné avec ses deux enfants par le «tueur au scooter» à Toulouse, a-t-on appris vendredi soir de source proche de l'enquête.
Dans un réquisitoire supplétif accordé le 20 avril, le parquet a demandé aux juges d'instruction nommés sur ce dossier de retenir la circonstance aggravante «d'appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée des victimes à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en l'occurrence la religion juive», selon cette source.
A la suite des tueries de Toulouse et Montauban et de la mort de Mohamed Merah, le parquet avait ouvert le 25 mars une information judiciaire, notamment pour complicité d’assassinat, vol en réunion ou encore association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme.
Le frère du «tueur au scooter», Abdelkader Merah, avait été mis en examen et écroué, notamment pour complicité d'assassinats.
Les avocats de la famille de l’enseignant juif Jonathan Sandler, assassiné avec ses enfants par Mohamed Merah le 19 mars à Toulouse, avaient cependant demandé au parquet de Paris d’élargir l’enquête à la circonstance aggravante d’antisémitisme.
«Ignorer le caractère antisémite de Merah et de ses possibles complices, c'est se borner à ne rien comprendre aux assassinats commis à Toulouse le 19 mars», avait alors ex