Yoni Palmier, 33 ans, déjà mis en examen pour trois assassinats dans l’Essonne, l’est également depuis vendredi pour le premier meurtre commis le 27 novembre contre Nathalie Davids, dans le parking de sa résidence à Juvisy-sur-Orge, avec le même pistolet automatique de calibre 7,65 mm que les précédents. Or, un autre homme, Michel Courtois, 46 ans, ex-amant de la laborantine, est emprisonné depuis le 3 décembre pour ce crime et réclame aujourd’hui sa remise en liberté.
Quels sont les éléments contre Courtois et en sa faveur ?
Il existe des «résidus de tir» sur un vêtement et un sac à dos de Michel Courtois si l'on en croit la première expertise balistique. Mais ces traces de poudre de baryum peuvent provenir de travaux de soudure que ce handicapé à 50% a effectués.
En fin de garde à vue, Michel Courtois a avoué ce crime passionnel, expliquant qu'il ne supportait pas la rupture voulue par son amie. Après la nuit passée chez elle, il a «cogité» sur le «trajet» pour rejoindre son domicile à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) : «Je voulais qu'elle revienne complètement avec moi […]. Il fallait en finir», a-t-il dit sur procès-verbal. Selon le Journal du dimanche, Courtois a ajouté qu'il avait récupéré une moto Suzuki 1 300 Hayabusa «cité des Quatre-Chemins auprès de gens peu recommandables» pour retourner à Juvisy, puis qu'il avait tiré quatre ou cinq fois sur elle : «J'ai fait tout ça par amour, pour la garder.