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Libération

Une génération plombée par le manque d’emploi

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Le passage au monde adulte reste la principale difficulté pour les 16-25 ans.
publié le 11 mai 2012 à 22h26

Ils ont entre 16 et 25 ans, sont plus de 8 millions en France, soit 13% de la population, et constituent ce que l’on appelle «la jeunesse». Mais, derrière cette catégorie, il y a des jeunes aussi divers que leurs aînés - en galère et enchaînant les petits boulots, contents de leur sort avec un travail qu’ils aiment, partis à l’étranger apprendre une langue ou découvrir le monde… La crise aidant, ils sont toutefois de plus en plus nombreux à partager une même préoccupation : la difficulté à s’insérer et à trouver une place dans le monde adulte.

Frustration. Il serait abusif d'en imputer la faute à Nicolas Sarkozy. Le président sortant considérait les jeunes plus comme un problème que comme un facteur d'espoir, toujours prompt à fustiger les fauteurs de troubles et autres brûleurs de voitures. Mais la difficulté grandissante de toute une génération à trouver sa place, la transition vers la vie active qui s'allonge toujours plus, remontent bien avant son mandat. D'après les études, elle s'explique par un modèle éducatif à bout de souffle, un système d'orientation inadapté et par la montée du chômage.

Diplômés, apprentis, jeunes travailleurs… tous se plaignent aujourd’hui, à des degrés toutefois très divers, d’un monde du travail qui ne les attend plus, à la différence de leurs aînés, et qui les traite durement en leur proposant des stages sous-payés ou des CDD à répétition. Après des études souvent présentées comme un sésame automatique vers l’emploi et comme la